Ce vieux briscard de Jean-Paul Juncker n’arrive décidément jamais à tenir sa langue. Ceux qui ont plaidé pour son accession à la tête de la Commission euro- enne sont bien payés pour le savoir, Belgique en tête. Il ne suffit pas en effet de prêcher les bienfaits de l’Europe communautaire pour faire taire ce vieux routier de la politique supranationale. Son «La Belgique paralyse l’Europe» lancé lors du sommet du 30 août n’a pas fini de faire grincer des dents. Il est confondant de voir qu’en 2014, au terme d’un demi-siècle et quelque de luttes en faveur des droits de la femme, le Luxembourgeois en ait été à espérer que sa commission compte au moins autant de dames que l’équipe Barroso II (soit 9), un attelage pourtant conservateur. D’où cette réflexion éminemment révélatrice du chrétien-démocrate Juncker: «La Commission au sein de laquelle ne siègent pas suffisamment de femmes serait moins légitime et pas assez représentative.» Ajoutons que les impératifs du mercato politique belge n’enlèvent rien à l’affaire. Pour rappel, c’est finalement Marianne Thyssen qui a obtenu la timbale, la Belgique étant le dernier pays à désigner son représentant auprès d’une institution qu’elle dit tant chérir. Une femme : papa Juncker sera content. (map)
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