Condamné en juillet dernier à deux ans de prison pour « offense au président de la République », le journaliste algérien Mohamed Tamalt, 42 ans, est mort le 11 décembre dernier. Il a mené jusqu’au bout une grève de la faim et est décédé après trois mois de coma dans le secret le plus complet. Son crime ? Avoir, sur sa page Facebook, osé brocarder le président Bouteflika. Motif de la peine de deux ans de prison ferme et de l’amende de 200.000 dinars ? « Outrage à corps constitué » et « atteinte à la personne du président ». Ah mais !
« Cette nouvelle est un véritable coup de massue pour tous ceux qui défendent la liberté d’informer en Algérie », a réagi Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières (RSF).
Même en Algérie où, pourtant, on en a déjà vu des vertes et des pas mûres, beaucoup de démocrates en sont tout tourneboulés.