Espace de libertés – Janvier 2017

Belgique : l’euthanasie en toute transparence


Espace de brièvetes

Le 7e rapport de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie est paru. Sa lecture est édifiante. Tout d’abord parce que cette commission fait régulièrement l’objet de critiques acerbes – mais rarement étayées – des opposants à l’euthanasie. Ces derniers se contentent de critiquer la composition de la commission ou de marteler des raccourcis douteux. Même l’ancien ministre CD&V Steven Vanackere n’a pas échappé à cette tendance : « Si pendant treize ans, il n’y a eu qu’une seule fois où une plainte a été déposée au Parquet en demandant une investigation, c’est évident que le contrôle est défectueux » (1).

En répétant à qui veut l’entendre que le mécanisme de contrôle est déficient, sans doute espèrent-ils, par effet de lassitude ou défaut d’attention, semer le doute chez le citoyen lambda ? Mais ce nouveau rapport prouve que, loin d’être en « affaires courantes » (2), la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie travaille sérieusement et dans la discrétion requise.

Pour s’en tenir aux faits, le rapport met en évidence que l’immense majorité des demandes d’euthanasie reste motivée par des cas de cancers (78,9 % lorsque le décès est prévu à brève échéance) et d’affections neurologiques (6,9 %). La commission précise aussi qu’ « il n’y a pas eu d’augmentation significative du nombre
de patients souffrant d’affections psychiatriques » dont le nombre reste « très restreint ».

Enfin, sur base des déclarations qu’elle reçoit, la commission insiste également sur « l’importance des déclarations anticipées en cas d’inconscience irréversible ».

À nous
de ne pas l’oublier.

 


(1) Jean-Jacques Durré, La loi sur l’euthanasie est défectueuse, interview de Steven Vanackere, mis en ligne le 4 avril 2016 sur www.cathobel.be.

(2) Comme le prétend par exemple le Collectif des dossards jaunes dans un tweet du 23 septembre 2016, mais le reproche des « affaires courantes » est récurrent dans les diatribes de ce collectif.