Espace de libertés – Mars 2015

Le feu, pour instruire le peuple


Espace de brièvetes

Le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh a été brûlé vif par Daesh. Les images ont ému toute la planète, peu habituée à ce que la mort d’un homme lui soit donnée d’une manière aussi crue, aussi brutale. François-­Bernard Huyghe, de l’Institut des Relations internationales et stratégiques, rappelait dans Le Soir qu’»au Moyen Âge, on brûlait pour instruire le peuple». Au nom de Dieu et de l’Église, le feu brûlait les sorcières et leurs péchés présumés, nettoyant l’âme des souillures du blasphème. Il préparait aussi à l’enfer le déviant. Et l’islam? «Allah a maudit les mécréants et leur a réservé l’enfer où ils resteront éternellement à jamais. Ils ne trouveront personne pour les soutenir», proclame une sourate que les tortionnaires de Daesh ont peut-être eu le tort de comprendre au premier degré.

Dans sa cruauté, tirant profit de la viralité du Net, l’État islamique rappelle aussi qu’il n’y a pas de guerre sans morts. Une pédagogie atroce écrite en lettres de sang. (map)