Les crispations identitaires semblent poursuivre leur ascension. Leur visage est multiforme : crispations sur la base des origines, de la religion, mais aussi des valeurs, de leur retranscription en programme politique et de la conception du monde. En effet, une partie de la mouvance d’extrême droite est certainement à relier à la crispation identitaire, car elle est aussi focalisée sur des idées et valeurs spécifiques défendues par des groupuscules qui se forgent ainsi une identité. Outre le constat peu reluisant de ce « nouveau » paysage sociétal où chacun choisit son camp, son « refuge », mais aussi son ennemi, on peut s’interroger sur les conséquences que cela engendre. Quelles répercussions pour la collectivité ? Comment conserver un « vivre ensemble » harmonieux si tout particularisme est sacralisé, au risque que cela soit au détriment de l’intérêt commun ? La question de l’identité est à la fois subtile et compliquée. Nous en décryptons certaines facettes dans ce dossier, avec la préoccupation d’éviter le délitement de la cohésion sociale. (se)
- Les revers de l’étiquette
- Assignation à « résidence sur la terre » commune
- De l’histoire ancienne ?
- Des médias en terrain miné
- Les mouvements victimaires minent-ils l’antiracisme traditionnel ?
- Voici venue l’ère de l’identité politisée
- Le temps du repli
- Oui, nous pouvons vivre ensemble !
- Les mœurs évoluent, et la loi ?
- Ne jugeons pas un livre à sa couverture !
Illustrations : Philippe Joisson