Sport de compétition, d’aventure, de loisir ou de santé, pratiqué seul, en équipe ou suivi avec ferveur depuis les tribunes ou simplement devant son poste de télévision (voire derrière son poste de radio), le sport offre des sensations émotionnelles que peu d’autres activités procurent.
Langage universel, le sport ne connaît aucune frontière: pratiqué par toutes les cultures, partout à travers le monde, il constitue l’expression commune de valeurs positives aussi essentielles que le dépassement de soi, la solidarité, l’esprit d’équipe ou encore le goût de l’effort. Autant de notions qui s’avèrent indispensables à l’avènement d’interactions sociales équilibrées par lesquelles tout individu prend conscience de l’Autre, transformant son penchant individualiste naturel pour s’accorder au vivre ensemble. Ainsi, la pratique sportive, entendue et réalisée dans sa forme la plus noble, représente un incomparable outil au service d’un développement harmonieux et pacifique de notre société.
Le revers de la médaille
Pourtant, force est de constater que le sport se voit aujourd’hui, et depuis de nombreuses années, (trop) régulièrement malmené par une multitude de comportements négatifs. Ces dérives portant le nom de dopage, corruption, racisme, violences en tout genre et discriminations ne manquent pas de mettre en péril, chaque jour un peu plus, la beauté du sport. Avec le risque accru que, banalisées, ces déviances deviennent l’exemple à suivre pour la communauté sportive en général et pour les plus jeunes en particulier.
Un constat d’autant plus difficile à admettre que la pratique sportive porte indéniablement en elle tous les éléments constitutifs pour se positionner comme un véritable vecteur de fair-play. En effet, le sport, comme activité universelle, a cette force d’éducation au respect vis-à-vis de soi, des autres, du règlement mais aussi une capacité d’émancipation des individus en les rassemblant autour d’un même jeu.
Dès lors, il est du ressort de chaque acteur sportif responsable de replacer le fair-play au centre de toutes les préoccupations sportives et de le réintroduire dans l’ADN de chaque acteur concerné par la pratique de sa discipline. Car le fair-play est l’affaire de tous, que l’on soit sportif, supporter, entraîneur, formateur, arbitre, dirigeant sportif, gestionnaire d’infrastructures ou mandataire chargé de cette compétence. Tout un chacun a, dans ses devoirs, la responsabilité de protéger et de diffuser le plus largement possible l’esprit sportif.
Des belles paroles aux actes
Et c’est là toute l’importance de la mission que poursuit le mouvement Panathlon depuis sa création en 1951. Émanant de cette institution internationale, le Panathlon Wallonie-Bruxelles, en tant qu’activiste du fair-play et bras armé du mouvement sportif, et du CIO en particulier, poursuit ce travail en Fédération Wallonie-Bruxelles, se souciant de transformer les belles paroles en actes forts.
Comment? En favorisant la mobilisation de tous, en impliquant par une politique des «petits leviers» l’ensemble des bonnes volontés à (ré)agir sur et autour des terrains. Qu’ils soient sportifs, bien entendu, mais aussi scolaires, éducatifs et citoyens.
Concentrant ses actions autour de ces trois axes, le Panathlon Wallonie-Bruxelles a mis sur pied une myriade d’actions, d’outils et de messages aussi simples à réaliser que leur portée est symbolique. La lecture de serments et de la Charte des droits de l’enfant dans le sport, la réalisation de haies d’honneur, l’inauguration des places, esplanades, jardins, venelles du fair-play au cœur de nos villes et communes; l’itinérance à travers la Wallonie et à Bruxelles de l’exposition photos urbaine «L’esprit du sport», la réalisation des entraînements au fair-play dans les clubs sportifs, des Respect Challenges, des matinées scolaires «Sportez vous bien, mangez malin» dans les écoles primaires mais aussi du concours d’arts graphiques dans le secondaire. Autant de gestes et d’actes, tous créateurs d’émotion qui ont vocation à s’inscrire dans l’esprit de tout à chacun, pour que perdure, le plus durablement possible, le fair-play.
À l’heure où le vivre ensemble est menacé et le manque de repères prégnants, force est de constater que les valeurs d’éthique sportive n’ont jamais été autant au centre des préoccupations sociétales. En témoigne le réseau de membres de l’association sans cesse grandissant et composé, aujourd’hui, de plus d’une centaine d’institutions sportives et citoyennes (clubs, fédérations et interfédérales sportives, villes, communes et provinces). Reconnu et soutenu par le Comité olympique et interfédéral belge (COIB), le Panathlon Wallonie-Bruxelles est aujourd’hui considéré comme une plate-forme de référence pour toutes les questions et problématiques liées à l’éthique sportive et de ce fait, peut compter sur le soutien ponctuel d’organes de presse, d’institutions publiques et parapubliques, ou encore d’associations ou d’organismes issus de la société civile. C’est, dès lors, l’ensemble du monde sportif francophone belge qui est désormais engagé dans la diffusion de ces valeurs de fair-play. Un engagement qui ne manquera pas d’être renforcé prochainement par la mise en œuvre, en Fédération Wallonie-Bruxelles, du décret en faveur de l’éthique dans le sport voté à l’unanimité par l’ensemble des familles politiques.
Autant de signaux qui nous donnent l’espoir qu’un jour, le Panathlon Wallonie-Bruxelles n’ait plus d’utilité pour notre société.