Un monde fair-play, laissez-moi rire! Là n’est pas sa finalité.
Comme chacun sait, ce qui compte aujourd’hui, c’est le profit, la gagne, la gloire, le «me, myself and I» qui permet tous les coups.
Des règles? Vous n’y pensez pas! Ce qui marche, c’est la dé-ré-gu-la-tion. La liberté de conquérir et d’avoir, plus que l’autre si possible. L’être, c’est le néant, comme n’aurait pas dit Sartre. C’est l’avoir qui est concret.
Dans cette configuration, le fair-play, le respect de l’autre et des règles, vous repasserez. Jusqu’au jour où on se sera fait tellement de coups fourrés que la vie sera devenue impossible. Si le vivre ensemble est tellement à la mode, c’est sans doute lié à la vague terroriste. Mais le terrorisme comportemental est tout aussi délétère; celui où les revendications communautaires, individuelles ou corporatistes l’emportent sur la simple application d’une loi faite de droits et de devoirs. Espace de Libertés souhaite ramener le fair-play au devant de la scène des valeurs laïques. Parce que le fair-play, c’est aussi un vecteur de liberté partagée.
Pour ce dossier, nous nous sommes associés au Panathlon Wallonie-Bruxelles, dont la raison d’être est, précisément, d’assurer la promotion du fair-play. Et pas que dans le sport! Comme on le lira dans ces pages, tous les domaines de la vie en société sont concernés, à commencer par l’école. Utopie? Non, réalité de demain. En tout cas, nous voulons y croire. Commençons donc par en parler.
- Pour une société “fair-play compris”
- Le sport, vecteur de fair-play
- Le fair-play pris par-derrière
- À Frameries, sur le terrain du fair-play
- « Faire pousser de belles graines »
- « Ne jamais profiter des faiblesses des autres! »
- No fair-play en politique: l’empirisme du milieu
- Jean-Michel Saive: «Le fair-play? Un combat intellectuel»
Illustrations: Olivier Wiame et Jason Vandepeute