Au vu du manque criant de parité au sein des différents gouvernements de notre plat pays (3 femmes pour 11 hommes au fédéral, par exemple), Le Vif/L’Express a lancé un sondage relatif à la politique des quotas. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le sujet ne remue par les foules:tant en termes de politicien.ne.s qui ont répondu au questionnaire que sur leurs positions de fond. Le coup de pouce législatif qui permettrait l’accès au pouvoir exécutif à davantage de femmes ne les séduit pas du tout, il est même jugé offusquant par plusieurs politiciennes. Le pouvoir oui, mais pas sous la contrainte!La voie de la sensibilisation et de la reconnaissance de leurs compétences, quoique plus longue, remporte clairement davantage d’adhésion. Interviewée par Le Vif, Pascale Vielle, professeure de droit social à l’UCL, s’étonne de cette réaction: « Ces élues restent tellement marquées par la culture politique belge. À mon avis, elles se leurrent par les arguments qu’elles avancent. Le raisonnement “si elles ont pu arriver en politique, d’autres femmes le peuvent aussi” ne résiste pas à la réalité sociologique:à compétences égales, l’inégalité dont souffrent encore les femmes au niveau du pouvoir exécutif reste indiscutable. » Il est vrai qu’outre le manque de parité, les postes « les plus en vue »: Premier ministre, les Affaires étrangères et la Défense demeurent des bastions masculins depuis 1830… « On a toujours fait comme ça », souffleront certains. C’est sûr!
Quoi?!