Ce n’est pas nouveau, mais le phénomène s’accentue:la croissance naturelle de la population européenne est en berne. Depuis 2015, elle est même devenue négative:plus de décès que de naissances ayant été enregistrés cette année-là. Avec comme résultat, un accroissement du nombre de personnes âgées et dépendantes et une baisse des moins jeunes. Cette inversion de la pyramide des âges est en partie amortie par l’arrivée de jeunes provenant de la migration, mais cela implique quand même une série de répercussions et défis. Parmi ceux-ci:l’épineuse question du financement des retraites, avec de moins en moins de personnes actives sur le marché du travail pour payer davantage de pensions, particulièrement celles des nombreux baby-boomers. Mais aussi la nécessité de garantir le bien-être et les soins de santé des aînés. L’immigration pourrait ainsi être une source de rajeunissement de la population européenne, même si cela n’enrayerait pas complètement son vieillissement eu regard du flux actuel. Au 1erjanvier 2016, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 21%de la population de l’UE-28. À titre de comparaison, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 2%de la population des immigrants arrivés dans les pays de l’UE-28 au cours de l’année 2016. Porter un autre regard sur la migration, en rappelant l’apport économique et la redynamisation qu’elle engendre au sein de nos sociétés vieillissantes:tel est le propos de la dernière analyse publiée par Myria.
Quoi?!