La prévention des violences sexuelles dans le contexte des conflits armés semblerait de prime abord le genre de cause qui met tout le monde d’accord. Et pourtant, fin avril dernier, les États-Unis ont littéralement saboté un texte censé protéger les victimes de ce genre de violences. La résolution votée au Conseil de sécurité de l’ONU se déclinait en trois axes : création d’une commission d’enquête spéciale, sanctions contre les violeurs et bourreaux, et accès à des services de santé pour les victimes. Et c’est sur ce dernier point que Donald Trump et ses conseillers ont fait barrière, exigeant le retrait de la référence à la « santé sexuelle et reproductive », des « éléments de langages favorables », selon eux, à l’interruption de grossesse. Le texte édulcoré sous la pression américaine a finalement été voté à treize voix contre deux abstentions (russe et chinoise). Depuis l’élection de Donald Trump, le droit à l’avortement est régulièrement remis en cause aux États-Unis. Et tout récemment, il a encore reculé sous la pression des « pro-life » : après l’interdiction de l’IVG dès les premiers battements de cœur dans l’État de Géorgie, l’Alabama vient d’adopter une loi encore plus restrictive, sans exception aucune en cas d’inceste ou de viol.
Quoi?!