Voilà un livre qui intéressera tous ceux pour qui l’élargissement de l’Europe vers l’Est reste une énigme, tant elle s’est produite rapidement et concomitamment à l’apparition d’un certain nombre de grains de sable dans les rouages. Les Balkans véhiculent une imagerie populaire elle aussi bien étrange, associée à des guerres incessantes déjà bien entamées dans les albums de Tintin et même aux temps encore plus reculés de l’Empire ottoman. Dans cet ouvrage, on a tenté de dissiper quelques stéréotypes en abordant la «question balkanique» (déjà tout un programme) par une approche ethno-anthropologique et à travers les thèmes les plus variés, des simples objets du quotidien aux récits paysans sur l’origine d’animaux et de fleurs. Pas fleur bleue pour autant, cette étude, car c’en est une, est l’œuvre de Marianne Mesnil, ethno-anthropologue de l’ULB, et de la linguiste et ethnologue Assia Popova, qui a étudié, elle, à Sofia et à Moscou avant Paris. Des spécialistes qui se sont rencontrées dans les années 80 sur ce terrain commun balkano-volcanique. (yk)
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