Espace de libertés | Avril 2018

Quoi?!

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi ne fait plus l’unanimité depuis qu’elle s’est installée dans une inaction caractérisée face au massacre des Rohingyas. Du coup, le Musée de l’Holocauste, à Washington, l’a symboliquement sanctionnée en lui retirant le prix Élie Wiesel qu’elle avait reçu pour son combat contre la dictature, en 2012. Exhortée à défendre les droits humains et à agir pour protéger davantage cette minorité musulmane qui fuit le pays suite aux exactions dont elle fait l’objet, l’ancienne prix Nobel de la Paix semble murée dans les compromis politiques dans lesquels elle s’est enfermée. Le seul communiqué provenant de son gouvernement face au retrait de son prix indiquait que «le musée a été induit en erreur par des gens qui ne voient pas la réalité telle qu’elle est». Une question de point de vue et d’angle d’analyse, bien entendu.