Pendant que nous regardons fixement les intégristes islamistes déchirer notre quotidien, les intégristes cathos s’en donnent à cœur joie en toute liberté. C’est ainsi qu’ils viennent d’obtenir le retrait de l’autorisation de diffusion du film La vie d’Adèle, Palme d’Or à Cannes, pour de prétendues «scènes obscènes». En réalité, quelques scènes de tendresse déshabillée entre deux jeunes femmes. Si notre vigilance devient sélective, il est à craindre que beaucoup de vocations du même acabit nous prennent par surprise. Notre dossier de décembre était précisément consacré à la censure culturelle. Nous ne nous réjouissons pas d’avoir été, en l’occurrence, précurseurs d’un nouvel épisode. Vigilance, persévérance… (yk)
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