Dans l’éditorial du numéro d’avril 2001 d’Espace de Libertés consacré à l’échouage volontaire au Sud de la France du bateau East Sea qui a permis à 900 personnes d’échapper aux conflits du Moyen-Orient, je désignais ces réfugiés comme étant des Kurdes d’Irak.
Dans le numéro de juillet de la même année, sous le titre « Il faut savoir attendre » (p. 11), me fondant sur des informations trouvées dans la meilleure presse, je rectifiais la nationalité en indiquant qu’il s’agissait de Kurdes de Syrie.
Derechef me voilà aujourd’hui contraint de rectifier. Selon Sophie Gillig (Le Monde du 13 août 2014), 70% des naufragés étaient en réalité des yézidis (et donc plutôt des Irakiens) fuyant les persécutions religieuses.
L’actualité récente a fait apparaître ce groupe mais, en 2001, même en Europe, tout cela paraissait bien lointain avant que l’invasion américaine et ses conséquences prévisibles (comme celles de la guerre franco-anglaise avec participation belge contre la Libye de Khadafi) nous fassent connaître cette ancienne croyance.