Espace de libertés | Septembre 2014 (n° 431)

Pilule (amère) du lendemain


Espace de brièvetes

La nomination du rabbin David Nathan Saperstein au poste d’ambassadeur extraordinaire pour la liberté religieuse internationale vaut à Barack Obama d’amères critiques. Saperstein s’est en effet opposé à la Cour suprême et à son arrêt dans l’affaire Hobby Lobby. En juin, la plus haute juridiction américaine a donné raison à Hobby Lobby, une société qui s’appuyait sur le Religious Freedom Restoration Act (une loi de 1993 qui proscrit toute législation constituant «une entrave importante au libre exercice de la religion») pour refuser la couverture sociale de certains contraceptifs comme la pilule du lendemain –assimilée à l’avortement. Une couverture sociale pourtant devenue obligatoire avec l’Obamacare. La Catholic Association a notamment dénoncé la nomination de David Nathan Saperstein et de ses choix « libéraux », reprochant au président Barack Obama de faire preuve d’un «mépris total pour la liberté religieuse ». À la Maison-Blanche, on n’a pas attendu le lendemain pour avaler la pilule. (map)