Le KKK est aux abois. Le Ku Klux Klan, club de suprémacistes blancs à la cagoule pointue immortalisé par le film de D.W. Griffith Naissance d’une nation (1915), est à la ramasse. Autrefois fort d’une quarantaine de milliers de membres, il plafonne désormais à 6 ou 8000 encagoulés. Dire que l’Amérique a radicalement changé depuis la fin de la ségrégation serait sans doute s’avancer beaucoup, mais il reste que le message du Klan ne fait plus recette. Alors pour bander les muscles face à l’immigration illégale qui déferle sur les States, le mouvement n’hésite pas aujourd’hui à faire appel à la communauté noire, jadis victime toute désignée de son racisme criminel. Sa cible: les clandestins latinos qui n’en finissent plus de bousculer le rêve américain et de répandre l’espagnol sur leur passage. « Sauvez notre pays, rejoignez le Klan », lancent les prospectus du KKK dans certains États du Sud, où on trouve ses tracts agrémentés de sachets de bonbons. Dingue, non ? (map)
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