«La foi est centrale pour la vie et la liberté américaines» a affirmé Donald Trump lors du traditionnel «National Prayer Breakfast» (le petit-déjeuner national de la prière), un discours que le président a tenu devant 3 800 invités, entre autres des personnalités religieuses, mais aussi issues du monde politique et des affaires. Il a également ajouté que l’Amérique est «une nation de croyants […] renforcée par le pouvoir de la prière», tout en remerciant «Dieu pour la bénédiction d’être américain». Un empowerment religio-nationaliste, mais uniquement orienté vers la foi chrétienne, pure logique trumpienne oblige. L’année dernière, à l’occasion du même exercice, il avait promis d’abroger l’amendement Johnson, qui interdit aux prédicateurs religieux de soutenir ouvertement, en chaire, un candidat à une élection. Du suprémacisme blanc au suprémacisme religieux, il n’y a qu’un pas.