De la parole libérée aux discriminations sexistes qui perdurent à différents niveaux de notre État de droit, il y a un gouffre non comblé. Et qui donne parfois le vertige. Si la perfection n’est pas de ce monde, les citoyen.e.s sont néanmoins en droit d’attendre que les règles et législations qui forment le ciment de nos démocraties soient parfaitement respectées. Ce n’est pas le cas. À différents niveaux, jusqu’au cœur même de la justice et du déploiement de son arsenal, les discriminations sexistes persistent. Parfois à toute petite échelle, d’autres fois plus massivement. Mais si l’on suit le fil de la vie d’une femme, de sa naissance, à son éducation, à sa formation, dans la sphère professionnelle, au sein de sa cellule familiale, avant et après mariage, les discriminations sont finalement institutionnalisées année après année. Posons des constats, osons dire, puis réagir et enfin agir. En piste.
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Illustrations: Dominique Goblet – Kai Pfeiffer