L’Islande souhaite interdire la circoncision. Un projet de loi, déposé récemment, entend criminaliser cette pratique lorsqu’elle est utilisée pour des raisons non médicales chez des garçons mineurs. Le projet indique que la circoncision constitue une atteinte aux droits de l’enfant, car elle causerait des douleurs considérables et serait sujette à des infections. Une suite logique à la loi islandaise de 2005, selon ses concepteurs, qui interdit les mutilations génitales des femmes. L’année dernière, la Norvège suggérait également de fixer à l’âge de 15 ans le choix de la circoncision non médicale, afin d’obtenir le consentement des jeunes concernés. Mais la commission des épiscopats de la communauté européenne (Comece) ne l’entend pas de la sorte et estime quant à elle qu’il s’agit d’une «dangereuse atteinte à la liberté de religion». L’islam et le judaïsme sont également concernés par cette pratique. Le grand rabbin de Bruxelles s’est d’ailleurs aussi adressé directement à la Comece pour tenter d’enrayer la promulgation d’une telle loi. Pour l’heure, Catherine Vierling, médecin et conseillère au Parlement européen sur les questions de bioéthique, a affirmé qu’elle estimait que la circoncision n’était pas une mutilation et que cela ne pouvait être comparé au retrait du clitoris chez la femme, organe du plaisir féminin. Des discussions autour des causalités hygiéniques de cette pratique font également partie du débat, qui s’annonce houleux.
Quoi?!