Espace de libertés | Février 2019 (n° 476)

Quoi?!

Près de 727 en 2018 contre 110 en 2017, c’est l’évolution impressionnante du nombre de changements de sexe enregistré en Belgique auprès du Registre national. Entre 2010 et 2014, le nombre de personnes qui changeaient de sexe variait entre 40 et 70 par an. Des chiffres qui sont passés à 81 personnes en 2015 et à 100 en 2016. Mais depuis le 1er janvier 2018, rappelait Vers l’Avenir dans son édition du 19 janvier, il n’est plus nécessaire d’avoir subi une opération chirurgicale pour enregistrer un changement de sexe. Auparavant, il fallait en outre un certificat du médecin pour accompagner la demande. Cette nouvelle loi et cette démédicalisation de la procédure ont donc permis à de nombreuses personnes transgenres de mener une vie en accord avec ce qu’elles sont, même si l’état civil semble encore confondre sexe et genre. « Les institutions font un usage exclusif du terme car la notion de genre nivelle la différence par un flou notionnel qui dépolitise la hiérarchie entre les sexes comme catégorie sociale », constatait la philosophe Mylène Botbo-Baum dans nos pages en novembre 2014. Mais « Bon ou mauvais genre ? », le choix existe désormais.