Espace de libertés – Septembre 2015

Ouvrir une page blanche, y tracer la première ligne, y insérer le premier mot et puis suspendre sa plume, regarder au loin, se demander si on distinguera quelque chose. Un élément émergent et non le reflet du passé sur la table du temps, un mirage de découverte.

Celui qui ignore l’histoire est certain de ne pas s’en souvenir, celui qui la néglige risque de perde un maximum de temps.

Alors dans le catalogue à construire des demains en laïcité, que mettre en avant, que placer en vitrine en s’inspirant de l’expérience accumulée? Un parfum de liberté, un minimum de lucidité, une rasade de courage, un rayon de solidarité, un recueil d’égalité?

À côté de l’étagère des principes, du rayonnage des valeurs, laissons une belle place pour le livre ouvert à la page de la créativité. Ainsi la pop-philosophie, dont question plus avant, nous invite à revisiter notre pensée.

La laïcité ne peut, à elle seule, balayer les particules qui étouffent la planète, redonner la vue aux unijambistes, redonner des écailles aux mammifères, des dents aux oiseaux.

Alors avant de s’en remettre au transhumanisme, sachons laïcité garder, pour nous donner, pour partager, pour ne pas finir seuls et vieux à la fois, pour nous engager dans le tissage, le rapiéçage des liens sociaux, de solidarité, et mettre tout en œuvre pour construire ensemble, rêver ensemble.

Peut-être aurons-nous alors une chance d’être libres ensemble.

Les défis à relever à l’avenir s’inscrivent, pour nous, autour de l’éducation, des questions éthiques, de la justice et de la cohésion sociale. Tels sont les rendez-vous de la laïcité à l’aube d’une nouvelle année académique.