De cet échange de lettres entre la militante politique malienne Aminata Dramane Traoré et l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop naît une vision de l’Afrique que les Occidentaux ne veulent pas voir: celle d’un néo-colonialisme qui ne dit pas son nom. Il en va de l’intervention militaire française au Mali comme de l’aide humanitaire ou l’exploitation des richesses naturelles: les intérêts à défendre sont considérés selon le prisme de Paris, Bruxelles ou Washington, plutôt que celui des peuples africains pour qui l’autodétermination reste un lointain vœu pieux. On peut faire confiance aux auteurs pour défendre un point de vue rationnel dans aucune complaisance à l’égard de nos bonnes consciences. (yk)
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