Le 24 avril 2013, plus de 1 100 personnes (essentiellement des femmes) ont été tuées et 2 500 autres blessées dans l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh. Ces femmes travaillaient dans des conditions inhumaines pour un salaire immoral, à confectionner des vêtements pour certaines des plus grandes marques de la mode, telles que Benetton, Primark, Mango, The Children’s Place, Gap et d’autres.
Une vague de solidarité a émergé partout dans le monde, réclamant justice pour les victimes, la responsabilisation des sociétés de confection et exigeant que les mesures nécessaires soient prises pour empêcher une telle catastrophe de se reproduire.
La sécurité dans les centres de travail au Bangladesh semble s’être améliorée. Le processus d’indemnisation des victimes est supervisé par une coalition de différents acteurs, tels que les représentants du gouvernement du Bangladesh, l’industrie et les syndicats. Aujourd’hui, deuxième anniversaire de la catastrophe, les victimes n’ont reçu qu’entre 40% et 70% de ce qui leur dû. Les marques de vêtements, largement bénéficiaires, n’ont contribué que de manière insignifiante au Fonds d’aide aux victimes du Rana Plaza et par conséquent, elles n’assument pas leurs responsabilités.
La Marche mondiale des femmes exige que toutes les entreprises impliquées s’acquittent immédiatement de leurs engagements et payent leur part d’indemnité. Elle exige l’arrêt immédiat du harcèlement des survivants venus témoigner, notamment aux États-Unis. Elle demande également un engagement plus fort des gouvernements pour faire respecter l´accord signé, et une production textile responsable respectant les droits humains et la nature.
Elle demande aux consommateurs d’agir en conscience, en se renseignant sur la provenance des vêtements qu’ils achètent et en boycottant les entreprises qui ne favorisent pas une politique de production de vêtements respectueuse des droits humains et de l’environnement. Enfin, la Marche mondiale des femmes vous invite à rejoindre ses actions destinées à montrer au monde que Rana Plaza est partout et que les femmes subissent dans tous les coins du monde les conséquences de l’avidité sans fin d’un système mercantiliste d’exploitation des êtres humains. (yk)
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