« She decides », c’est le nom donné à la conférence internationale sur le financement des ONG soutenant l’avortement, programmée ce 2 mars à Bruxelles à l’initiative de notre ministre de la Coopération au Développement et Vice-Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD). À l’heure où nous rédigeons ces lignes, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique, sans compter naturellement de très nombreuses ONG et associations, se sont unis pour compenser les effets de la décision de Donald Trump de couper les vivres aux ONG internationales qui, dans des pays en développement, informent les femmes sur le planning familial, la contraception et l’avortement sans risque. La décision US risque en effet d’avoir des effets dévastateurs, notamment en Afrique subsaharienne où persistent de gros problèmes de régulation des naissances et d’accès aux soins de santé. Beaucoup trop de fillettes sont en effet mariées à un âge très précoce, certaines ont leur première grossesse à l’âge de 12 ans et vont avoir ensuite en moyenne 7 ou 8 enfants. Pour Alexander De Croo, « l’accès au planning familial est un droit humain de base ». Contrairement à ce qui est parfois affirmé, il ne s’agit pas de s’ingérer dans la politique intérieure des États-Unis, mais bien de chercher à contrebalancer les effets délétères de cette décision qui aura un impact mondial. En plus de contributions publiques des pays participants, appel est lancé aux contributeurs privés via la plate-forme de financement participatif She decides inaugurée en février par la ministre néerlandaise Lilianne Ploumen.
Espace de brièvetes