Que s’est-il passé cet été ? À part les soubresauts liés à la sortie de l’IVG du Code pénal, la météo, les bateaux de migrants refoulés, une info qui n’intéresse pas grand monde a priori : l’Autriche a endossé la présidence de l’Union européenne pour six mois. Et de migrants, justement, parlons-en, car c’est la priorité absolue (l’obsession ?) de ce petit pays, rappelons-le, dirigé par l’extrême droite depuis quelques mois. Le thème de cette présidence, « Une Europe qui protège », ne doit pas prêter à confusion: ce n’est pas de la protection des migrants ou des droits fondamentaux dont il s’agit… Le jeune chancelier de 31 ans, Sebastian Kurz, a bien précisé qu’il s’agissait de mettre l’accent sur «la sécurité et la lutte contre l’immigration illégale». Une ambition qui devrait être moins ardue qu’il y a deux ans au vu du revirement de ton adopté par l’Europe. Les partis traditionnels pétrifiés par la montée des partis populistes et extrémistes débrident désormais aussi leur discours anti-migration. « Un changement de mentalité », dixit le chancelier autrichien, qui se réjouit d’« enfin pouvoir se concentrer sur le contrôle des frontières ». Bref, les discours sont chaque fois plus consensuels et mortifères sur la question migratoire. Pour une fois que l’Europe se met d’accord !
Quoi?!