Espace de libertés – Novembre 2016

Cours de gym mixtes? Révolution ou pétard mouillé?


Espace de brièvetes

Début octobre, la ministre de l’Égalité des chances, Isabelle Simonis (PS), présentait au gouvernement un projet visant à généraliser la mixité dans les cours de gymnastique. Las, la sortie en solo de la socialiste n’a pas plu à sa collègue de l’Enseignement, la CDH Marie-Martine Schyns, qui a affirmé immédiatement qu’il n’était pas question d’imposer quoi que ce soit en cette matière aux écoles. Alors, déjà aux oubliettes, la mixité dans les cours de gym?

Au moment même où le sujet faisait une brève apparition dans nos journaux, une universitaire française, Anne Verdet, publiait un papier sur la saga de la
mixité dans les écoles de France. Longtemps, garçons et filles y ont été physiquement séparés, même dans les établissements mixtes où l’on pratiquait la « gémination ». Jusqu’en 1976, la divergence entre les « pour » et les « contre » a fidèlement suivi les vieilles lignes de fracture idéologique de la société française. Les « laïcards » étant en faveur de la mixité et les « cathos » contre. Les premiers dénonçaient « un traditionalisme désireux de manifester sa puissance et de faire revivre à son profit des temps disparus » et les seconds « les fonctionnaires payés par la nation et appliqués à la détruire ».

Qu’est-ce qui était en cause? La peur d’une promiscuité sexuelle débridée ou en tout cas incontrôlable. Promiscuité entre les enfants? Oui pour partie mais, surtout, entre enseignants et élèves… Nihil novi sub sole.