Espace de libertés – Décembre 2016

Espace de brièvetes

En Belgique, le CD&V plaide pour que les enfants mort-nés après une grossesse de moins de 180 jours puissent être enregistrés dans le registre des naissances avec un prénom et un nom. C’est en tout cas la teneur d’une proposition de loi que prépare en ce moment la députée chrétienne flamande Sonja Becq. Elle estime que cette mesure aiderait « les parents dans le processus de deuil ».

Actuellement, des actes ne sont rédigés qu’après une gestation d’au moins 180 jours. Pour Sonja Becq, le fait qu’un fœtus soit sans vie « avant, pendant ou après la naissance ne fait aucune différence pour les parents. L’enfant fait partie de la famille et les parents attendent une reconnaissance, dont celle des autorités. »

Cette proposition inquiète beaucoup les milieux pro-choix car ils estiment qu’il s’agit là d’une tentative déguisée de contourner la loi actuelle de dépénalisation de l’IVG. Mais le plus troublant reste le fait que ce projet de statut du fœtus n’est pas sans faire écho à une véritable offensive qui se développe un peu partout dans le monde comme en atteste encore, si besoin en était, les propos de campagne de Donald Trump à ce sujet. Le nouvel élu a en effet réaffirmé sans ambages son credo « prolife » et son intention de nommer des juges de la même opinion.