Être étranger en Belgique serait de plus en plus compliqué. Dans sa dernière étude relative au respect des droits fondamentaux des étrangers en Belgique, Myria démontre que ces derniers sont chaque jour plus touchés par la précarité. Il ressort surtout qu’il leur est à la fois demandé de s’intégrer, tout en leur rendant la tâche plus difficile. Cette injonction paradoxale s’illustre de diverses manières, notamment au niveau de la reconnaissance de la filiation paternelle. La loi du 19 septembre 2017 permet par exemple à un officier de l’état civil de refuser de reconnaître un enfant né hors mariage s’il existe une présomption sérieuse que cette démarche est effectuée pour octroyer un droit de séjour à la mère. On appellerait cela les « bébés-papiers ». La charge administrative exigée dans ce type de dossier a pour conséquence de priver l’enfant de droits sociaux (soins médicaux, rente alimentaire éventuelle) durant de nombreux mois, ce qui porte atteinte au droit supérieur de l’enfant. Le coût des visas et le renouvellement des titres de séjour ne facilitent pas non plus l’intégration, notamment l’accès au travail, puisqu’il est plus ardu de trouver un emploi sous statut de séjour limité. L’intégralité du rapport se trouve sur www.myria.be.
Quoi?!