Il y a des films qui vous font du bien, selon Le Monde. Qu’Allah bénisse la France d’Abd Al Malik est de ceux-là. Car il ne ressemble pas à un premier long-métrage français, et pas vraiment non plus à un hommage au hip-hop: « Non, en fait, le film est à l’image de son auteur. Ici, l’introspection et la mémoire servent à la construction d’un récit exemplaire, une espèce de manuel de savoir-vivre. » Avec une froideur un peu clinique, Abd Al Malik filme le quotidien d’un rappeur qui finance son début de carrière par le vol à la tire, puis le trafic de stupéfiants. Bientôt, toutefois, il s’initie aux mystères de l’enseignement supérieur et de l’islam soufi. « Certains de ses compagnons de route restent coincés à la case délinquance, d’autres s’égarent du côté de l’intégrisme. Là encore, le scénario ne cache pas ses aspirations à l’édification de la jeunesse« , écrit encore Le Monde, non sans souligner le côté bien-pensant du film. Avant de conclure qu’il faut y voir « un autoportrait en forme de cri de triomphe sur l’adversité« . Charlie Hebdo et Porte de Vincennes: les événements parisiens de janvier nous rappellent toutefois qu’il ne faut pas trop vite crier victoire. (map)
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