Durant l’automne, après avoir régné sans partage pendant cinq ans, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a perdu 16 points de popularité. Pourtant, son parti a remporté les trois élections de l’année 2014: législatives, européennes et municipales. Mais en octobre dernier, 100.000 Hongrois sont descendus dans les rues de Budapest en criant « Delete Viktor » (« Supprimer Viktor »). Dans leur collimateur: un projet de taxe internet, perçue comme une atteinte à la liberté d’expression. Devant une telle fronde, Orbán a fait supprimer le projet. Mais les manifestations ont continué, en mode mineur toutefois. En novembre, ils étaient 10.000 manifestants à Budapest et plusieurs centaines dans d’autres villes à reprocher à l’actuel gouvernement sa corruption, sport national… qu’avaient largement pratiqué les socialistes lorsqu’ils étaient au pouvoir. Reste une bonne nouvelle: la popularité de Viktor Orbán est en chute libre. En trois mois, le soutien à son parti (le Fidesz) est passé de 38% à 26%. (map)