Depuis plusieurs semaines, cette république du Caucase du Nord s’applique à emprisonner arbitrairement et à éliminer les homosexuels, sans qu’aucune condamnation ne se fasse entendre. Le 2 mai dernier, à Sotchi, Angela Merkel avait pourtant interpellé Vladimir Poutine à ce sujet, sans succès. Le début de la crise remonte au mois de février, lorsque la police tchétchène a arrêté un drogué qui possédait des photos explicites dans son GSM. S’en est suivie une rafle dans la communauté LGBT et, ce que d’aucuns qualifient de massacre organisé par l’État pour éradiquer les homosexuels du pays, avec la complicité de la police et de l’armée. La situation a encore empiré depuis la volonté affichée par l’activiste tchétchène Nikolaï Alexeyev d’organiser une Gay Pride dans les quatre capitales du Caucase du Nord, ce qui n’eut jamais lieu… Persécutions, torture, électrocutions, condamnations à mort sommaires se multiplient depuis lors, poussant les rescapés à se cacher dans les villes russes ou à l’étranger. La publication d’un article du journal d’opposition Novaïa Gazeta, relatant les exactions subies par les homosexuels, n’a pas non plus permis d’alerter l’opinion publique. Au contraire, cela a même provoqué la colère d’imams et de leaders d’opinions locaux qui ont affirmé vouloir « punir ceux qui ont offensé la religion et la dignité des hommes tchétchènes »! Quant à l’oligarque président de la République caucasienne, Ramzan Kadyrov, il a simplement répondu que « des gens comme ça n’existaient pas dans le pays et que si c’était le cas, leurs parents les auraient déjà envoyés là d’où ils ne pourraient jamais revenir! » C’est on ne peut plus (cruellement) clair…
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