Espace de libertés – Octobre 2017

La religion, l’opium du djihadiste


Espace de brièvetes

On parle de plus en plus de ces territoires d’Afrique centrale et subsaharienne livrés à leur tour au djihadisme. La radicalisation et l’envie de combattre au nom d’une idéologie extrême sont là-bas aussi classiquement le fait de la pauvreté et de l’injustice, ont conclu des experts de l’ONU après avoir mené l’enquête. Ceux-là estiment sans surprise que la religion sert avant tout de catalyseur, souvent exploité par les extrémistes pour légitimer l’usage de la violence. Beaucoup plus étonnant: ils jugent qu’un enseignement religieux approfondi peut prévenir un déferlement de violence. «  Approfondi« ? Sans doute: on sait que les extrémismes se nourrissent de fausses croyances. De là à se décharger sur la mosquée et sur l’imam de la responsabilité d’aider ces régions à se développer, il y a comme qui dirait de l’abus. Ou alors, rien ne vaut un peu de religion pour donner au peuple son opium. Qu’en dites-vous, Karl? (AV)