Pirate, Podemos, Syriza, Oxygène, Tout Autre Chose: en moins d’une décennie, de nouveaux noms se sont inscrits dans la mouvance citoyenne européenne. Un renouvellement activiste qui témoigne d’un vif intérêt pour la « chose politique ».
Même s’ils ne passent pas forcément par les sphères traditionnelles du pouvoir – structures partisanes ou les carcans électoralistes –, ces mouvements s’inscrivent clairement dans une volonté de réinterroger nos démocraties représentatives.
Pour atteindre leurs objectifs, ces mouvements piochent allègrement dans la manne d’outils d’empowerment que sont les prises de décisions collaboratives, le tirage au sort de citoyens, le référendum, la co-construction de lois ou la gestion de budgets participatifs.
Mais repenser la démocratie ne signifie pas automatiquement la réussite du projet de changement de paradigme. Certains s’y sont essayés avant eux, engrangeant parfois de véritables révolutions sociétales (on songe à l’instauration des congés payés), d’autres s’évanouissant sans grands fracas.
Naviguer hors système relève de l’équilibrisme. D’autant plus face aux fakes qui pullulent aussi dans la mouvance antisystème, brouillant par là même l’élan de vitalité démocratique qui anime les véritables nouveaux mouvements citoyens.
- Le grand saut d’époque
- Réinterroger la démocratie et changer de paradigme
- Repolitiser les citoyens sans parti
- Momentum, le mouvement devenu parti
- Petites compromissions entre ennemis
- Pirates dans la brume démocratique
- Choisir une nouvelle politique de civilisation
- L’inconsistance des antisystèmes
Illustrations: Olivier Wiame