Notre édito de ce mois-ci reprend les termes de l’allocution prononcée par Henri Bartholomeeusen lors de la marche « Together in Peace » le 15 mars dernier. Différentes interprétations et lectures de la participation du CAL à cette manifestation plurielle nous ont semblé justifier que les motivations en soient clairement affichées. Le texte ci-dessous devrait lever toute ambigüité à cet égard.
Le 14 janvier dernier, à l’initiative du gouvernement belge, les représentants des religions reconnues ont souscrit une déclaration d’adhésion aux valeurs partagées avec la laïcité.
Il s’est agi, en votre nom, de reconnaître le caractère universel des droits humains et des libertés fondamentales.
Et particulièrement la liberté d’expression, de penser, de presse et de religion.
Pour que la peur, la haine, le terrorisme et la guerre cessent d’être les moteurs de l’Histoire, vos leaders ont réaffirmé leur attachement:
- au principe de la séparation de l’Église et de l’État,
- aux valeurs des Lumières,
- à l’égalité des hommes et des femmes, et
- au refus de toute discrimination.
Parce que vous reconnaissez le droit pour chacun de choisir librement sa foi et sa religion,
parce que vous leur reconnaissez le droit de n’en avoir aucune,
parce que vous reconnaissez à chacun le droit de critiquer idées, doctrines et idéologies,
parce que vous défendez le respect absolu de la personne humaine,
vous démontrez que l’incompatibilité des religions avec la laïcité n’est pas une fatalité.
Pour l’amour du prochain, je vous engage donc, comme vos chefs religieux, à renoncer à toute condamnation, à toute peine, à modifier vos lois si nécessaire,
non seulement pour l’athée et l’agnostique,
mais aussi pour l’apostat et le blasphémateur.
C’est le prix du vivre ensemble.
L’une des conditions de survie de l’humanité.