Le projet n’est sans doute qu’anecdotique, mais il mérite d’être souligné. En Allemagne, une ministre a imaginé de rétablir le vote plural pour relancer la natalité, l’une des plus paresseuses d’Europe occidentale. Le vote plural a été d’application en Belgique entre 1894 et 1918. Une seconde voix était accordée à l’électeur en fonction notamment de son diplôme, de sa fortune, mais aussi de son statut familial. Père de famille et âgé de plus de 35 ans, il était considéré comme plus mûr qu’un célibataire fauché et inculte. On savait élire en ce temps-là. On doute fort qu’un tel anachronisme frappé d’iniquité trouve sa justification dans la Loi fondamentale, la constitution allemande. Mais il est cocasse et cruel d’observer qu’un tel pays songe à rétablir de telles règles au motif que sa population se prend trop la tête avant d’enfanter. Une tête pleine de cheveux blancs. Il y a bien péril en la demeure dans les natalités outre- Rhin. (map)
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