Quarante ans après la loi Veil sur l’avortement, 30 ans après la mort du Dr Peers, l’IVG n’est pas un droit acquis. Malgré leur échec espagnol, ultraconservateurs et pro-vie n’ont pas renoncé à la faire interdire en Europe. C’est ainsi que le 29 novembre dernier, un colloque organisé à l’ULB en hommage à Willy Peers a inévitablement conduit à reposer la question de la pérennité des lois encadrant l’IVG. En Belgique, l’IVG n’a pour l’instant pas grand-chose à craindre, même s’il vaut mieux tenir compte de la présence d’adversaires puissants au Parlement européen. En revanche, comme le rappelait Le Soir, le manque de praticiens reste un problème majeur dans la mesure où il complique la prise d’une décision souvent difficile. Si l’ULB et l’ULg forment des généralistes à la pratique de l’avortement, il n’est pas certain que ces derniers acceptent de se rendre dans les coins les plus reculés du pays. La Flandre se fait tirer l’oreille: on n’y compte guère qu’une quinzaine de médecins aptes à pratiquer l’IVG. Ce qui en dit long sur la réelle volonté d’y rendre accessible un droit que la jeune génération pense acquis, parfois un peu trop vite. (map)