Espace de libertés | Juin 2014 (n° 430)

Espace de brièvetes

L’euthanasie est solidement malmenée sur plusieurs sites internet et dans les médias, ces derniers temps. En avril denier, une jeune femme de 20 ans a annoncé urbi et orbi avoir porté plainte contre le Dr Wim Distelmans pour ne pas avoir été informée de la demande d’euthanasie de sa mère et de la procédure médicale qui a suivi. C’est la première fois que ce médecin favorable à l’euthanasie, considéré comme un « pionnier » en la matière, est l’objet d’une plainte. Mais plus largement, les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie pour mettre au pilori la fin de vie assistée. Sur euthanasiestop.be, on peut lire le récit de cette infirmière qui écrit « combien cette loi (belge sur l’euthanasie) ébranle considérablement les liens de solidarité que nous avons envers les malades ». D’autres, autrement virulents, parlent de carrément de criminalité: « L’euthanasie, par contre, fait partie de la catégorie de l’homicide, avec la particularité qu’elle est accomplie “par pitié” et sans faire souffrir », peut-on lire sur www.michaeljournal.org, site qui intitule sa bafouille « Euthanasie, meurtre intentionnel ». Et ce n’est qu’un exemple. (map).