Espace de libertés – Avril 2017

Italie: l’objection de conscience fait l’affaire des faiseuses d’anges


Espace de brièvetes

En Italie, le nombre d’obstétriciens faisant valoir leur droit à ne pas pratiquer l’avortement est en augmentation constante et ce fait menace de rendre l’IVG difficilement praticable dans les structures hospitalières publiques. Pourtant, l’avortement sous conditions est autorisé dans la Péninsule depuis 1974. Mais la loi stipule que les pouvoirs publics doivent dans le même temps promouvoir des initiatives pour limiter le recours à l’avortement. Du coup, crise aidant, le financement des centres de planning familial diminue inexorablement. Ajoutez à cela une offensive sans précédent de la part des « antichoix » et c’est aujourd’hui une véritable crise sanitaire qui se profile en Italie. En effet, même si, par la force des choses, les statistiques n’existent pas, les professionnels de la santé estiment que les avortements clandestins sont dramatiquement en hausse. En tout cas, les hôpitaux voient arriver de nouveau des cas très graves de complications dues au recours à des méthodes douteuses et très dangereuses. Les faiseuses d’anges se frottent les mains et les femmes de condition modeste paient cash.