Espace de libertés – Avril 2017

Espace de brièvetes

C’est le nombre (symbolique) des personnalités qui ont signé le « Manifeste des 350 », publié le 8 mars dernier à l’initiative d’un collectif réunissant Susann Heenen-Wolff, Sylvie Lausberg, Christine Delmotte, Marie Mandy, Valérie Piette, Michèle Hirsch et Fabienne Bloc. En réalité, ils/elles sont des milliers à avoir contresigné cet appel qui invite le monde politique belge à sortir l’avortement du Code pénal et à permettre aux femmes d’avorter en toute liberté, sans justifier de raisons, à l’instar de ce qui est permis aujourd’hui en France et au Grand-Duché de Luxembourg.

Mais pourquoi « 350 »? Eh bien, c’est tout simplement le numéro d’un des deux articles du Code pénal qui qualifient l’avortement de « délit contre l’ordre des familles et la moralité publique ». Mais les initiatrices auraient pu tout aussi bien choisir le chiffre 383 car l’article 383 criminalise quant à lui toute information ou publicité portant sur l’avortement. Oui, nous sommes bien en Belgique au XXIe siècle et ces articles sont toujours bel et bien inscrits en toutes lettres dans le Code pénal! Incroyable mais vrai.

Mais « 350 », c’est aussi un coup de chapeau au fameux « Manifeste des 343 » qui, en France en 1971, avait marqué d’une pierre blanche la lutte des féministes en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Un clin d’œil qui rappelle que ce combat ne date pas d’hier et qu’il n’a pas été gagné une fois pour toutes comme on le croit parfois naïvement.

Vous aussi vous voulez faire partie des « 350 » (et plus)? Allez jeter un œil sur www.manifestedes350.be