Espace de libertés – Septembre 2017

La plage fasciste, c’est fini!


Espace de brièvetes

Les estivants qui avaient l’habitude de déguster leur café face à des portraits du « Duce » et à des slogans tels que « ordre, propreté, discipline, sévérité » sur la plage italienne de Punta Cana, vont devoir s’habituer au changement de style. Situé à Chioggia, en Vénétie, ce bout de plage a été perquisitionné par la police début juillet. Gianni Scarpa, 64 ans, un nostalgique de Mussolini, y vouait un culte ouvertement affiché et y appliquait des règles fascisantes. Dès l’entrée du camp, euh, de la plage privée, le cadre était planté pour avertir les vacanciers qu’ils entraient dans une  »zone antidémocratique et sous régime [fasciste] ». Et pour ceux qui n’avaient pas encore compris, une fois installés dans leurs transats, ils pouvaient régulièrement entendre le proprio proférer les termes suivants dans un haut-parleur: « Les gens mal élevés me dégoûtent, les gens sales me dégoûtent, la démocratie me dégoûte. Je suis favorable au régime [fasciste], mais ne pouvant pas l’appliquer hors de chez moi, je l’applique chez moi. » Basta cosi.